Bonjour,
Lors d’un voyage chamanique, je voulais absolument rencontrer un guide spirituel.
La chouette des neiges, mon animal-totem pour mon corps spirituel, m’a prise dans ses griffes et m’a amené dans les hauteurs, dans les airs, dans le monde supérieur.
Et puis elle m’a laissé tombée, d’un coup sec, comme une pierre. Elle m’a saisie à nouveau puis relâchée. Elle a fait cela plusieurs fois. Je me sentais comme écrabouillée. Je n’étais pas contente jusqu’à ce que je comprenne la leçon. Elle m’a montré que je dois lâcher le vouloir, lâcher le contrôle.
- Cela vous arrive-t-il aussi de vouloir obtenir absolument quelque chose ?
- Que vous ayez une idée fixe sur la façon dont les choses doivent se dérouler ?
- Que vous souhaitiez garder le contrôle ?
Avez vous aussi remarqué que cela ne marche pas forcément ? Que les choses auxquelles on persiste résistent ?
Alors quoi faire ?
Le seul moyen de lâcher prise, de lâcher le contrôle, c’est de s’abandonner au courant de la vie. Je sais bien que ce n’est pas facile, car nous ne pouvons pas le faire avec notre tête. Cela doit devenir un état d’être.
Quand nous nous abandonnons au courant de la vie, quand nous arrêtons de nager contre, elle peut nous apporter la solution.
Je donne souvent l’image d’un arc et d’une flèche : si je ne lâche pas la flèche, alors comment peut-elle atteindre son but ?
Tout attachement, tout refus nous empêchent de nous laisser porter par le courant de la vie.
Quand le vouloir lâche et que nous renonçons aux résistances, la douleur et la bataille s’arrêtent aussi, car dans tous les domaines, c’est toujours la résistance qui fait mal et qui coûte énormément d’énergie. Mais si nous lâchons, tout devient plus léger et fluide.
Mais comment faire ?
La seule façon, c’est d’accepter pleinement ce qui est. Souvent on croit qu’en parlant de lâcher prise, il s’agit de résignation, mais ce n’est pas du tout cela : c’est simplement l’acceptation du fait que pour le moment c’est comme ça et pas autrement.
J’ai mis des années à comprendre ce que veut dire lâcher prise. J’ai toujours cru que si je lâche prise, je renonce ou je perds quelque chose.
Mais non, ce n’est pas le cas, j’enlève juste l’importance de ce que je donne à la chose. En conséquence, elle n’a plus d’impact ni de pouvoir sur moi.
L’état de lâcher-prise me rend libre, nous rend libre.
Je le constate souvent : quand j’ai accepté profondément une chose, je ne lui prête plus aucune attention, et du coup, peu après, le souhait se réalise ou la solution arrive. Cela ne vaut pas seulement pour les choses matérielles, mais aussi pour des thématiques émotionnelles ou relationnelles.
Je vous invite à l’acceptation de ce qui Est, et de faire confiance à la Vie. Souvent, elle sait mieux ce qui est bon pour nous.
Bien à vous,
Anneliese
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Le sujet de cet article me parle bien.
Depuis quelques années, je traverse une véritable crise dans mon travail. Ayant évolué et appris plein de choses en développement personnel, je me sentais de plus en plus en décalage avec mes collègues.
Insatisfait, je voulais absolument trouver une solution en quittant mon travail, devenir indépendant. J’ai essayé plein de choses, imaginé plein de scénarios. Malheureusement, les choses ne fonctionnaient pas comme je le souhaitais.
Cela accentuait encore le mécontentement et la frustration. Je tournais en rond et je n’avais aucune perspective de changement.
La seule chose finalement à faire était de lâcher prise. Puisque je n’arrivais pas à trouver une autre solution, j’ai été contraint à accepter la situation actuelle pleinement. La diminution d’effectifs dans mon travail m’a obligé à m’investir davantage dans ma fonction. Or c’était initialement le contraire que je souhaitais.
Finalement, plus j’accepte la situation telle qu’elle est, plus je vois des cadeaux et de nouvelles possibilités dans mon travail : déménagement dans des locaux tout neufs, collègues plus motivants, possibilité de suivre de nouvelles formations, accompagnement par une cellule mobilité carrière.
Des changements s’opèrent donc progressivement. Je me sens plus en paix, et tout doucement plus de joie s’installe. J’ai arrêté de nager à contre courant. C’est épuisant.
La vie sachant mieux ce qui est bon pour moi, je l’écoute et je fais confiance aux opportunités qui se présentent naturellement.
Merci Anneliese d’avoir lancé cette thématique, et à Guillaume et Marie-Claire de partager leurs sentiments.
Je suis moi aussi très touchée, tant d’un point de vue professionnel que personnel. Pour moi, il s’agit bien souvent d’un déchirement entre la voix du mental/volonté et la voix du coeur. Question d’éducation, de culture, de personnalité aussi, peut-être ? C’est bien vrai que c’est épuisant à la fin. Pas facile de lâcher-prise, encore plus dans un contexte de crise économique et de fort chômage (j’ai décidé d’arrêter un travail où je ne me sentais pas bien).
Pour ma part, c’est un apprentissage d’une nouvelle façon d’être. C’est très nouveau, voire déstabilisant pour le moment. Mais je crois que le meilleur moyen de savoir si c’est juste pour soi, c’est d’en faire l’expérience. Si possible, sans se juger, se mettre de pression, mais avec patience et indulgence pour soi-même, et pour les proches autour de soi qui ne comprennent pas toujours cette démarche.
Lâcher-prise pour prendre du recul, relativiser aussi, dédramatiser et peut-être voir davantage le positif dans nos vies ?
J’aime beaucoup cet article qui m’eclaire un peu plus sur “le lacher prise”. Je crois que je pourrais resumer en disant que c’est accepter la liberte de l’autre, accepter qu’il soit une part de la verite au meme titre que nous-meme.Au quotidien, c’est vivre pleinement le present, laisse le passe au passe et agir avec nos moyens dans le present pour nous construire et avancer sur notre route.